Création de sites web à Quimper

La pollution du web,
une méconnue

ParLaurent

La pollution du web,
une méconnue

Au début de l’automne 2019, le média en ligne GreenIt publiait une étude sur l’empreinte environnementale du numérique mondial. La pollution du web est méconnue et pourtant elle est équivalente à celle du secteur aérien.

Une dématérialisation… apparente

Derrière l’apparente dématérialisation de l’économie numérique se dissimule une grande gourmandise en ressources et en énergie.

Elle est accompagnée par une pollution de moins en moins dissimulable, sans parler des risques sanitaires et sociaux.

Les impacts environnementaux du web et du numérique se positionnent à 3 niveaux :

  • à la fabrication des équipements,
  • durant leur utilisation,
  • lors du recyclage, de leur destruction ou… de leur abandon.

La question de l’empreinte environnementale du web est régulièrement évoquée. Elle va s’amplifier dans les années à venir avec le développement exponentiel des objets connectés et l’arrivée de la 5G.

La « 5G » est le standard de 5e génération pour la téléphonie mobile. Son déploiement est envisagé pour 2020. Il est potentiellement 1000 fois plus performant que les réseaux mobiles de 2010 et jusqu’à 100 fois plus rapide que l’actuel standard, la 4G.

La pollution du web en chiffres

En 2016, on estimait à 3 milliards le nombre de terminaux connectés (dont 1 tiers d’ordinateurs) et entre 5 et 7 milliards d’objets connectés. Ils dépendaient d’environ 45 millions de serveurs. Les terminaux et les serveurs sont reliés entre eux par 800 millions d’équipements divers (routeurs, box ADSL…).
Ces chiffres sont impressionnants.

Les impacts écologiques du web sont inégalement répartis au cours du cycle de vie des appareils. Ils peuvent se mesurer par :

  • la consommation d’énergie,
  • la consommation d’eau,
  • la production de gaz à effet de serre.

Au niveau mondial, l’empreinte écologique annuelle du web serait de :

  • 1 037 Twh, la production de 40 centrales nucléaires, soit la consommation de 140 millions de français,
  • 8,7 milliards de m3 d’eau, soit la consommation de 160 millions de Français.
  • 608 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit la production de 86 millions de Français,

Dans les années 90, on imaginait que le web relierait les habitants de la planète et interviendrait là où les liens terrestres sont inexistants. Il n’en est rien. Il ne substitue nullement au transport de personnes, au contraire. La pollution du web s’ajoute à celles déjà existantes.

« Le numérique émet autant de gaz à effet de serre (GES) que le transport aérien en un an ».

Olivier Vergeynst,
représentant belge du média GreenIT

L’empreinte globale du numérique devrait augmenter très rapidement car le nombre d’objets connectés se situerait entre 25 et 75 milliards dès 2020. L’arrivée de la 5G encouragera, quant à elle la consommation de davantage de données (films en streaming particulièrement).

La consommation d’énergie

C’est surtout au moment de l’utilisation qu’elle se fait ressentir pour plus des 2 tiers. L’autre tiers se fait au moment de la fabrication des équipements.

Les données sont archivées dans d’immenses bâtiments, les data-center. Ils comportent des enfilades d’ordinateurs (les serveurs) posés sur des étagères. Les données sont disponibles sur le web 24h/24 et les serveurs fonctionnent en permanence.

Chaque action d’un internaute… requête, chargement de page, visionnage de vidéo, envoi de mail… requiert plus ou moins d’énergie. Les appareils consomment aussi quand il ne servent pas, lorsqu’ils restent en veille. La conservation des données non utilisées occupe de l’espace sur des serveurs en fonctionnement permanent.

La consommation d’eau

Cette consommation a lieu au moment de la fabrication des équipements, lors de la production d’énergie et pour le refroidissement des data-centers. Une atmosphère tempérée est nécessaire au bon fonctionnement des serveurs.

La production de gaz à effet de serre

Les émissions de GES se font pour une moitié au moment de la production des objets, pour l’autre moitié au moment de l’utilisation. La production d’électricité qui sert à faire fonctionner les appareils ou tempérer les serveurs est elle même productrice de ces gaz. Et peut-être l’ignorez-vous, mais la vapeur d’eau est aussi un gaz à effet de serre…

• Chaque mail envoyé produit 4 grammes de CO2.

• Les recherches sur Google produisent 7 tonnes de CO2 par jour.

• l’alimentation d’un ordinateur portable pendant 1 an équivaut à un vol Paris-Londres.

Le cas des ressources minérales

Un smatphone utilise 60 à 70 métaux différents, du verre et du plastique issu du pétrole. Ceci le rend difficilement recyclable. Les fabricants ne l’envisagent sans doute pas. Ils favorisent toujours le renouvellement par l’obsolescence programmée, quitte un jour à manquer de ressources.

Les appareils en fin de vie sont la plupart du temps jetés au tout venant. Parfois triés, leur démantèlement se fait dans des pays où les conditions de travail sont désastreuses, tant sur le plan sanitaire que social.

Des pratiques vertueuses sont-elles possibles ?

Il serait vain de penser que les utilisateurs peuvent intervenir de manière décisive sur les cycles de production industriels. Faire sa part est un concept qui a été bien compris par les producteurs de déchets qui s’abstiennent de faire la leur en culpabilisant les consommateurs.
Le web est entré dans nos vie. Il est aujourd’hui difficile de s’en passer sans douleur. C’est un outil formidable qui nous relie au monde si on l’utilise intelligemment. C’est aussi une formidable source d’information et de socialisation.

Réduire notre impact individuel ne nous donnera pas seulement bonne conscience. Il nous permettra de gagner du temps et de faire des économies.

Quelles sont ces habitudes et bonnes pratiques pour limiter la pollution liée au web? Nous le verrons dans un prochain article…

Source : « Quelle est l’empreinte environnementale du numérique mondial ? » sur GreenIt

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