J'ai eu beaucoup de peine à retrouver l'endroit où j'avais pris cette photo en avril (ou décembre) 1990.

Le centre de la Place de l'Union est devenu un écrin de verdure reposant au milieu de l'agitation urbaine.
Comme toutes les métropoles européennes, Bucarest est une ville bruyante et considérablement motorisée.

Le contraste avec le printemps 1990 est saisissant. Il fallait du temps dans la Roumanie "communiste" pour obtenir un véhicule. Le pays disposait de sa propre industrie automobile, mais l'offre ne suivait pas la demande.

Les Dacias, ces clones de R12, ont aujourd'hui quasiment disparu de la circulation. Les voitures allemandes, de première ou seconde main, occupent le paysage.
Quand à la version moderne de la Dacia, elle est devenue une automobile très courante en France.
Cela tombe bien, ce sont d'excellentes bagnoles. Les Roumains ne savent pas ce qu'ils perdent au change...

Mais… ne nous fions pas aux apparences, autour de ce hâvre de verdure et de calme, sur les marges de la place, la ville est toujours là.

Comme Berlin, Bucarest est une ville récente, construite en partie sur des zones humides. Comme elle, avant de devenir capitale, elle n’était qu’une bourgade, une ville à la campagne, une ville jardin.
Comme Berlin, elle a été partiellement détruite. La nature reprend ses droits dans ses friches.

Et comme à Berlin, l’appétit des investisseurs a été sans limites.

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