Le quartier de « Lipscani » correspond au centre historique de Bucarest au Nord de la Dâmbovița, sous affluent du Danube, autrefois capricieux dans son cours.

Par extension, le quartier doit son nom à une rue faisant référence au marchands venus d’une ville du du nord de l’Allemagne, Leipzig.

A la confluence de l’Europe chrétienne et de l’Empire ottoman les villes de Roumanie avaient développé des places d’échanges et de commerce. Ce quartier constellé de caravansérails, les « han », en faisait partie.

En mars 1992, l’endroit était un véritable bazar, où le citadin bucarestois était à l’affut, au milieu de commerçants bigarrés, entreprenants et opportunistes.

Ce matin là, j’étais impressionné par l’activité de cet endroit. Mon envie de faire des photos exotiques ne collait pas forcément avec les besoins des personnes présentes, désireuses de trouver des biens dont elles avaient été longtemps privées.

J’étais aussi comme un grain de sable au milieu d’un mécanique mafieuse qui importait à Bucarest des produits de contrebande ou contrefaits.

Dans une dent creuse, entre deux immeubles anciens, des étals de marché occupaient la place.
On y trouvait de tout, mais principalement du textile, lingerie, vêtements, draps… Les textures, les styles, les couleurs, mais aussi la qualité tranchaient avec ce qu’on pouvait voir suspendu dans les vitrines alentour.

La provenance ne faisait pas de doute… Istanbul. De fait, l’ancienne capitale de l’Empire Ottoman était beaucoup plus accessible pour ceux qui en Roumanie voulaient se faire de l’argent rapidement.

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