Gilles, avec qui j’avais fait la route en combi jusque Cluj connaissait déjà la ville. Il avait organisé des ateliers de théâtre en langue française l’été précédent à la maison de la culture universitaire.
Nous étions invité par un adjoint de la ville de Nantes, en charge des relations internationales. Nous avions été bien reçus.
Au plus fort des destructions systématiques organisées par le régime communiste, un formidable élan de solidarité était né à Bruxelles. L’opération « Village roumain » cherchait à créer des passerelles sous forme de parrainages de villages par des communes européennes.
De cet élan de solidarité bien intentionné, des camions entiers de produits de première nécessité on quitté l’Ouest pour franchir la frontière roumaine.
De nombreuses villes françaises ont suivi le mouvement. Un mouvement qui donnera plus tard lieu à des jumelages internationaux.
La ville de Nantes parrainait celle de Cluj. En soi, ces deux villes avaient de nombreux points communs. Villes de confluences, villes universitaires où se côtoyaient des individus issus de milieux sociaux divers, Nantes et Cluj avaient beaucoup de choses à se dire.
Dans les années qui suivirent, la population de Cluj fit confiance à un maire profondément nationaliste et populiste, attisant les inimitiés entre les communautés. Ceci mit un frein aux relations entre les deux villes.
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