Bien qu’un peu en retrait du centre névralgique de Cluj, le petit Someș traverse la ville sur toute sa longueur d’Est en Ouest.
Quelques kilomètres au delà, il rejoindra le grand Someș. Unissant leurs eaux, les deux torrents carpatiques se jetteront dans la Tisza en Hongrie, elle-même affluent du Danube.

Le petit Someș, que finalement tout le monde appelle Someș à Cluj, sépare l’antique ville de la citadelle qui la surplombe.
De la citadelle arasée, il ne reste pas grand chose, quelques ruines qui nous rappellent l’influence de Vauban jusqu’au fond des Carpates.

Sa silhouette typique, années 70,  domine la ville. En ce matin de décembre 1990, seul l’hôtel Belvedere, quatre étoiles, était ouvert et nous accordait la possibilité de déjeuner. Nous avions une faim de loups après avoir traversé l’Europe.
Dans notre assiette de soupe flottaient trois bouts de gras. Nous regardions au travers de la baie vitrée la piscine du palace, vidée de son eau.
Notre café avait un goût de chaussette.

En Roumanie, comme tout pays montagneux, les rivières sont source d’énergie favorables à l’industrie.
C’est aux angles du pont franchissant le Someș que figurent les immeubles parmi les plus emblématiques de la ville, témoins de la richesse industrielle de la ville.
C’est au-delà du Someș que nous nous dirigeons vers la gare et la zone industrielle. C’est de là que provenait le son des sirènes matinales, portées par le vent du Nord et qui rythmèrent longtemps la vie des habitants.

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