Le métro de Bucarest a commencé à être creusé au milieu des années 70. L’intention était déjà émise dès les années 30. C’est un élément structurant dans une ville de plaine qui n’a cessé de construire de nombreux quartiers résidentiels après la guerre.

Il donne à la ville une dimension capitale et l’éloigne encore davantage de l’image de bourgade orientale et paysanne dont on pourrait avoir la nostalgie.
Les grands immeubles de l’entre-deux-guerre avaient petit à petit dissimulé les clochers dans la skyline.
Le métro, construit sous le régime communiste, transférait l’ensemble de la société sous terre.

La Roumanie de l’époque avait tous les moyens industriels pour construire elle même cet équipement. Cela témoigne aussi de la rapidité avec laquelle le pays s’est industrialisé depuis le début du XXe siècle.
Après la « révolution », les extensions du métro n’ont été possible que grâce au concours et aux capitaux de firmes occidentales.

Le métro de Bucarest n’a pas le luxe de celui de Moscou. Il n’a pas non plus le raffinement d’autres métros européens.
Tout de béton et de grisaille, uniquement fonctionnel, il est difficile de lui trouver un quelconque intérêt touristique.

1er janvier 1991 en fin de matinée, il ne faisait pas soleil comme sur cette photo.
Avec Gabi et Roxana, nous rentrions du secteur 3.
Nous avions passé le réveillon chez Cristina, où étaient présente toute une équipe d’étudiants en arts plastiques.

Le métro était vide, la ville d’un gris uniforme. Même les nuages, si bas et indécis, hésitaient entre la neige et la pluie.

Le lendemain, je repartais pour Cluj, train de nuit, Balt-Orient Express.

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