Le quartier de Lipscani fait partie des dernières reliques du Bucarest ancien, avant que la ville ne soit la proie des bulldozers dans la seconde moitié des années 80.
Lipscani avait conservé son statut de quartier commerçant. Ce qui est moins vrai aujourd’hui, où les restaurants, les bars et les fast-food ont remplacé les antiques boutiques.
A l’emplacement des immeubles mis à bas par le tremblement de terre de 1977, des placettes avaient vu le jour.
Au début des années 90, ce sont de véritables marchés qui les occupaient. Le quartier prenaient des airs d’Eminönü.
Les vendeurs étaient établis avec plus ou moins de confort. On trouvait de tout, des marchandises en provenance d’Istanbul, ou détournées de l’aide humanitaire. Il n’est pas certain que les certificats d’importation fussent en règle.
Marcher dans la rue tenait du parcours du combattant. Il y avait beaucoup de monde, on était largement et parfois exagérément sollicité si l’origine occidentale était trop flagrante. On pouvait être aussi surveillé, suivi ou victime d’un vol à la tire.
J’aimais traverser ce quartier si vivant pour me rendre au Hanul lui Manuc, y boire un café préparé selon la méthode traditionnelle orientale. Etonnamment, ce jour là en janvier 1991, les rues du quartier étaient assez vides.
Il n’y avait quasiment pas de publicités sur les murs de Bucarest. Celle-ci, pour la loterie nationale, était l’une des rares. Aujourd’hui cela parait dérisoire.
La loterie avait continué à exister sous le régime communiste. On pouvait acheter ses billets dans des officines spécialisée, dans les kiosques à journaux, ou au coin d’une rue auprès de vendeurs installés de manière assez précaire.
Il s’agit ici de la rue Gabroveni, une voie perpendiculaire à la rue Lipscani. Elle tient son nom des commerçants bulgares de Gabrovo, spécialisé dans la coutellerie.
Dans cette rue, le grand dramaturge bucarestois I. L. Caragiale aurait été propriétaire d’une brasserie…
à la page Facebook
Abonaţi-vă
la pagină Facebook