Passé 18 heure, il n’y avait pas grand chose à faire à Cluj, sinon rentrer chez soi sous les lumières blafardes, parfois intermittentes.
En ce début de décennie ’90, la Roumanie sortait de plusieurs années de dictature. Une dictature qui, en toute bonne foi, prétendait satisfaire matériellement sa population et lui permettre d’accéder aux standards de consommation occidentaux.
Malgré la « révolution », passé 6 heures de l’après-midi, il n’y avait rien à faire dans cette ville. 300 000 habitants, aucun bistrot, seulement des hôtels de luxe complètement vides. C’était dans ces endroits que je prenais mon repas du soir.
En fin de semaine seulement les théâtres et les cinémas permettaient d’allonger un peu les journées.
Il y avait si peu d’autos que l’on pouvait marcher au milieu de la rue. D’ailleurs, les trottoirs étaient occupés par les voitures.
Je rentrais chez mon ami Constantin, rue 23 August. Nous passions nos soirées à discuter et à nous raconter nos journées respectives.
Je découvrais plein de choses, il avait déjà fait mille fois le tour des distractions possibles dans cette ville.
Il faudra attendre les années suivantes pour que l’initiative économique et artistique donnent de l’allant à cette ville.
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