Vannes, décembre 2016. Le figuier est un arbre méditerranéen. Il s’adapte très bien en Bretagne, et plus largement sur toute la côte atlantique où il trouve des conditions favorables à son développement.

C’est un arbre à la sexualité complexe, dioïque. Il dispose de fleurs mâles et femelles. Dans le bassin méditerranéen, il a besoin de l’intervention d’un tiers pour se reproduire, répondant au nom de blastophage. Vous me suivez ? Et si je vous dis que la figue n’est pas un fruit, mais une fleur ?

Le blastophage est un insecte que l’on ne retrouve pas au nord de la Loire. Les arbres productifs sur les côtes armoricaines sont issus d’individu(e)s femelles parthénocarpiques… capables de se reproduire par elles-mêmes sans l’intervention d’un mâle.
La reproduction « sexuée » est une innovation récente chez les êtres vivants… Elle a l’avantage de brasser les gênes pour renouveler le patrimoine et éviter la dégénérescence. Mais pour vivre, chaque être vivant a besoin de bonnes conditions, et surtout de soins.

Le figuier peut se reproduire par marcottage. Ses branches près du sol donnent naissance à de nouveaux arbres. Il peut ainsi couvrir des surfaces impressionnantes. Ce fut le cas du figuier des Capucins à Roscoff, l’un des plus grands d’Europe. Il a été détruit en 1987 pour laisser la place à une résidence immobilière.

Le figuier est aussi opportuniste, dans le sens où il est capable de germer n’importe-où te parfois là où on l’attend le moins.
Celui-ci s’est installé au pied d’une maison abandonnée à seulement quelques mètres du centre-ville de Vannes.

Figuier dans une rue de Vannes

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