Le musée de Prague est situé en haut de la place Venceslas. C’est un bâtiment imposant, édifié dans un style « néo-renaissance tchèque », au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Pour s’affirmer, au XIXe, les pouvoirs nationaux ont bâti des monuments emblématiques, visibles de loin, qui rappellent à la population le sens de son unité.
Ce peuvent être des parlements, comme à Budapest, des cathédrales comme à Londres, des arcs de triomphe comme à Paris ou encore des palais de justice comme à Bruxelles.
Les tchèques ont choisi un musée. Il n’est pas seulement l’écrin de leur propre production artistique, mais le témoin de la valeur qu’ils accordent aux arts en général. Cela me les rend extrêmement sympathiques.

Le bâtiment dans les vitres duquel se reflète le musée en cette soirée de printemps 1990 n’existe plus.
Il a le charme de cette architecture négligente faite de béton, de ferraille et de verre, typique des années 70.

En voyant ce coucher de soleil, j’avais été interpelé par ces deux demi-sphères représentant notre monde.

A l’Est, lors de la guerre froide, les références graphiques se référent au communisme étaient très fréquentes dans l’espace public. Il s’agissait principalement d’étoiles rouges, de fresques vantant les valeurs du travail, de plaques commémoratives. Elles ont commencé disparaître très tôt, pour ne subsister aujourd’hui que dans les cimetières.

Une autre valeur portée par les démocraties populaires était l’internationalisme, l’amitié entre les peuples, témoignée par cette mappemonde.

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