En quittant Budapest et la Hongrie, j’avais fait un détour par Vienne. Le souvenir était encore présent de mes cours d’histoire de l’art au lycée.
Bien que ne faisant pas partie des pays du bloc d’Europe de l’Est, je ne pouvais pas ne pas mettre les pieds dans cette capitale qui a façonné l’identité des pays que j’avais visité.
Entre Vienne et Prague, c'était la première fois que je franchissais une frontière en plein jour au cours de ce voyage de deux mois.
Les deux villes ne sont distantes que de quelques centaines de kilomètres.
Pour être sincère, je visitais le jour et dormais dans les trains la nuit.
On retrouve tout le long de ces lignes qui traversent l’Europe un vocabulaire commun : restaurant, bisztro, tuvalet…
Les trains ont façonné l’Europe, l’ont unifiée, autant qu’ils ont contribué à accompagner ses déchirements.
Au printemps 1990, je mettais les pieds pour la première fois dans un pays qui aujourd'hui n'existe plus, la Tchécoslovaquie.
Il y aurait tant à dire sur les trains qui franchissaient la frontière durant la guerre froide, sur les situations improbables que rencontraient les voyageurs. Beaucoup de légendes circulent sur la perméabilité de cette frontière que l'on nommait le "Rideau de fer".
Il y aurait aussi à dire sur le comportement des douaniers qui ont continué à exercer les années suivant la chute du mur de Berlin.
Ils ont par la suite été remplacés par une nouvelle génération, plus "compatible" avec les standards européens.
"Une petite gare de Bohème pendant la guerre. Un stagiaire tente de s'ouvrir les veines par chagrin d'amour. L'adjoint du chef de gare profite d'une garde de nuit pour couvrir de tampons les fesses d'une jolie télégraphiste.
Mais il y a aussi l'héroïsme, le sacrifice, la résistance.
Dans un pays qui a donné tant à la littérature mondiale, Hrabal est un des plus grands."
Trains étroitement surveillés, édition Folio.
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