Budapest… petit matin de mai 1990.

Il aura fallu à ce train la nuit entière pour rallier Bucarest à la frontière hongroise. Et seulement ensuite quelques heures pour arriver à la gare budapestoise de Nyugati.

Je m’étais réveillé une première fois à la frontière, à Episcopia Bihor. J’ai dû somnoler ensuite… Le soleil se levait déjà sur la steppe hongroise. Je n’avais encore jamais vu un paysage aussi plat et monotone.

Il y avait un sentiment de retour à la civilisation, tant la Roumanie m’avait  semblé hors du temps.
Je sortais de la gare sans que personne ne vienne me solliciter pour une clope, un deal de dollars au black… j’étais presque anonyme.

Je retrouvais à Budapest des formes architecturales qui me faisaient penser à Paris, Lyon, Vienne ou même Londres… J’avais envie de découvrir cette ville européenne, encore intacte.

Les acacias et les sureaux étaient en fleurs. Il y a quelques jours je roulais encore sous la neige dans les Carpates.

Loger à Budapest, pour un touriste, était simple. La moindre agence touristique d’Etat se chargeait des formalités pour vous. Celle-ci appelait l’habitant et convenait d’un rendez-vous. J’ai eu la chance de loger dans de beaux immeubles aristocratiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *