Parmi les démocraties populaires, la Hongrie faisait figure d’exception. Le pays faisait bien partie du bloc de l’Est sous influence soviétique.
Il avait connu en 1956 une insurrection qui était dans les mémoires et dont les impacts étaient encore visibles sur les murs.
Mais contrairement à ses voisins, le climat n’y était pas aussi pesant. La Hongrie jouissait d’une relative prospérité. Bien que très encadrée, l’initiative entrepreneuriale y était possible.

Budapest comptait de très nombreuses échoppes, petit commerces et même galeries marchandes.
La transition vers une économie de marché de type occidental s’y fera de manière moins douloureuse que dans un pays comme la Roumanie au cours de la décennies suivante.

On trouvait de tout à Budapest au mois de mai 1990. De la production locale, mais aussi beaucoup d’importations. Il y avait de la diversité, mais la qualité n’était pas nécessairement au rendez-vous.

Les marchés d’Europe de l’Est étaient du pain béni pour des firmes qui trouvaient là l’occasion de se débarrasser de produits démodés, défectueux ou parfois même périmés.

Certaines marques internationales qui avaient fait des flops commerciaux en Europe de l’Ouest s’écoulaient de l’autre côté de l’ancien mur. On pouvait ainsi retrouver des noms que l’on avait vu sur le petit écran aux heures de grande écoute dans les années 80 et qui avaient disparu.

Dans cette ville, faite de cours, de ruelles, de caves, le commerce était partout. Il était même considérablement imbriqué à toutes les autres activités de la vie quotidienne.

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