Le tramway, ce train urbain, a une histoire riche et complexe. Dans les premiers temps tirés par des chevaux, ces véhicules de transport collectifs se sont imposés en Europe dès la fin du XIXe siècle.

Ils ont connu leur âge d’or entre-deux guerres avant d’être abandonnés quasiment partout. En France, il en survivait un à Roubaix où les Ch’ti du coin le nommaient « mongy ». C’était avant que les communicants de la Métropole leur rappellent qu’en bon français, mongy se dit « tramway ».
Ailleurs par exemple, les rails subsistent entre les pavés de la ville de Rennes. Pour combien de temps ? Citer cette ville n’est pas anecdotique quand on parle de l’Europe de l’Est. Il en sera probablement question plus tard… un autre jour.

En Europe occidentale, les reconstructions urbaines qui ont suivi les bombardements ont laissé la part belle à l’automobile, symbole d’une modernité que rien n’arrêtait, mais aussi preuve de la réussite matérielle individuelle. Ces chenilles brinquebalantes ont progressivement disparu du paysage, avant que la ville de Nantes initie un retour en grâce du fameux tram.

Dans l’Europe de l’Est socialiste, les choses étaient toutes autres. La production de voitures individuelles ne s’alignait pas sur celle de l’Ouest. Leur fonction sociale n’était pas la même non plus. Plus qu’un moyen de transport quotidien et solitaire, elles étaient conçues comme la récompense du travail accompli, grâce à laquelle il était possible de partir en fin de semaine en famille pour un repos bien mérité.
Les transports en commun étaient donc la règle pour les travailleurs, toutes classes sociales confondues.

Voir ces chenilles rouges sinuer entre les bâtisses historiques de Prague peut paraître aujourd’hui incongru. C’est surtout moins moche qu’un SUV garé sur un trottoir.

Pour aller plus loin...

Petite histoire du tramway praguois, sur le site de Radio Prague International.

Clin d'œil...

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