Nous avions quitté Iaşi en fin d’après-midi sous la pluie. Nous roulions vers la Transylvanie. Sur la route, les usines noires de suie se succédaient aux villages déserts, où les chiens nous hurlaient dessus.
Le soleil était déjà couché. Nous avons suivi les panneaux indiquant la direction du lac de Bicaz, escomptant un peu de nature.
En fait de lieu bucolique, nous avons garé l’auto au pied du barrage. C’est ici qu’avait été construite une usine hydroélectrique dans les années 60. Postés au pied de la falaise de béton, nous avons cherché les étoiles avant d’aller dormir dans la voiture.

Au matin, nous avons eu la surprise de constater que nous étions juste à l’entrée d’un camping.
Venu en Roumanie avec sa 205 Junior, Patrick avait été prévoyant. Il avait une tente dans son coffre…

Les sièges rabattus n’étaient finalement pas si inconfortables. Cela faisait déjà plusieurs jours que nous dormions à l’abri. Dehors, il faisait encore un peu froid pour un moi de mai… Climat continental…

Le camping était certainement le moyen le plus facile de se loger en Roumanie, les hôtels étant hors de prix. Encore fallait-il avoir le courage de se trimbaler tout le matériel, qui à l’époque pesait son poids.

La Roumanie est un pays de montagne, de rivières et de forêts. Le camping sauvage y était largement pratiqué, pour le loisir, la chasse ou la pêche. C’est encore le cas aujourd’hui.

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