C'est à Tomis, l'antique cité sur laquelle est construite Constanţa que fut exilé le poête Ovide.
C'est là qu'il finit sa vie, relégué par l'empereur Auguste.
Ovide est l'auteur de deux textes majeurs : Les Métamorphoses et L'Art d'aimer. Les raisons de sa relégation aussi loin de Rome ne sont pas clairement établies
L'identité de Constanţa est intimement liée à Ovide et une statue, érigée en 1887, en atteste.
Mieux qu’un exil, Constanţa a été la porte d’accès aux lieux de villégiatures du littoral de la Mer-Noire.
Leur histoire est ancienne et a traversé les temps depuis l’Antiquité.
Ces stations balnéaires portent aujourd’hui les noms d’Eforie, Olimp, Neptun, Jupiter, Aurora, Venus, Saturn…
Au début du XXe siècle, on se pressait de toute l’Europe (et même de plus loin) pour profiter de la réputation des hôtels de la région.
Durant l’époque communiste, le littoral roumain était prisé par tous les privilégiés d’Europe de l’Est. On pouvait même y croiser des Français, membres du Parti.
Le Casino de Constanţa est probablement l’endroit le plus emblématique de cette époque révolue.
C’est là, au cours de mon bref passage, que je suis allé déjeuner. Le régime communiste avait interdit les jeux d’argent. L’endroit était devenu un simple restaurant, le seul où je pouvais me restaurer dignement.
En fait de restaurant, c’était un énorme tripot. C’était déjà le lieu de rencontre de tout ce que les rives de la Mer Noire pouvaient rassembler comme petits dealers, black-changeurs, marchandeurs, blueseurs, loosers, branleurs, mauvais payeurs, mauvais serveurs…
Le Casino de Constanţa avait été inauguré en 1910. Il est aujourd’hui quasiment en ruine.
Plutôt que de le restaurer, les autorités municipales ont préféré l’offrir à l’appétit d’investisseurs privés qui l’on négligé…