Il est difficile de parler de la Roumanie en 1990 sans évoquer les Tsiganes, une population si difficile à nommer.
Ceux que l’on appelle Rroms aujourd’hui, par convention, sont un peuple très récent en Europe. Originaires d’Inde, locuteurs d’une langue indo-européenne, comme le français, l’allemand, le breton ou le perse. Ils étaient présents en Europe dès l’époque médiévale.
Les Tsiganes véhiculent un imaginaire romantique largement amplifié par le cinéma ou la littérature. La réalité est tout autre.
Les « Tsiganes » ont essaimé en Europe. Il se sont adaptés aux réalités locales. Aujourd’hui, il n’y a pas grand chose de commun entre un Gitan d’Andalousie, un Manouche de Lille ou un Rrom de Roumanie. Sinon l’exclusion sociale. Le mot « tsigane » a d’ailleurs une connotation fortement péjorative.
Le gouvernement communiste de Roumanie n’a pas été plus délicat que beaucoup d’autres pays d’Europe. Les Rroms, dont la majorité était encore sous le régime du servage au début du XXe siècle a été intégré de force sous le régime communiste.
Ils ont servi de main d’œuvre pour les travaux les plus pénibles. Malgré l’alphabétisation, rares sont ceux qui ont accédé à des postes valorisants qui auraient pu entrainer l’ensemble de leur communauté.
En 1990, la Roumanie était le pays qui accueillait la plus grande population de Rroms en Europe. Certains d’entre eux pratiquait encore une forme de nomadisme précaire. Les autres étaient sédentarisés et occupaient les métiers les moins valorisés, s’ils avaient un emploi…
Il n’était pas rare de croiser ces carrioles rudimentaires, tirées par des chevaux. C’est le genre d’image que vous ne verrez plus en Roumanie. Une grande partie des Rroms roumains a quitté le pays et circule en Europe.
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