J’ai aimé Braşov. Après avoir traversé des lieux improbables, détruits par l’industrialisation forcée, nous nous retrouvions dans cette ville tellement différente de ce que nous avions pu voir à Bucarest et en Moldavie.

De fait, Braşov, cette ville de Transylvanie, a un caractère profondément allemand. La Transylvanie avait été peuplée de colons allemands.
Beaucoup parmi eux sont allé s’installer en Allemagne après la fin de la dictature. Ils faisaient partie du paysage culturel et social roumain.
Il n’est pas sûr qu’ils aient trouvé satisfaction.
Aujourd’hui, leurs descendants constituent le gros du bataillon de touristes qui font vivre cette ville.

Braşov est une ville superbe. Elle occupe une place stratégique, au delà des Carpates entre le monde Ottoman et l’Europe chrétienne.
C’était donc un lieu de négoce et d’échange en temps de paix, comme beaucoup d’autres villes de Transylvanie.

Au printemps 1990, nous n’avions pu que constater une diversité culturelle phénoménale dans un pays, la Roumanie, que l’on aurait voulu standardiser.
En 1987, Braşov, avait été le lieu d’émeutes ouvrières, peu connues en Occident.

Devenue petite ville, Braşov avait un air familial.

Braşov, c’était aussi des terrasses sympas et vivantes, plus de bière que de vin, mais des enseignes commerciales toujours aussi kitch qu’à Bucarest.

C’est peut-être la seule photo que je possède de la bâche customisée pour Dacia.
Ces bâches étaient censées protéger les précieuses autos des intempéries.
Celles-ci est faite de vieux draps. A Bucarest, on inscrivait sur la bâche grise l’immatriculation de l’auto à la peinture blanche pour la retrouver sous la neige.
Mais comme partout, il neige de moins en moins en hiver en Roumanie.

Pour aller plus loin...

Les révoltes ouvrières de Braşov sur Radio Romania International

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