L’ancienne Casa Scînteii est située au bout de la chaussée Kiseleff, cette grande artère qui prolonge la Calea Victoriei au Nord de Bucarest.
Ce bâtiment, achevé en 1957, était destiné à accueillir les médias (d’Etat donc communistes) présents en Roumanie, mais aussi une imprimerie.
Elle tenait son nom original de Scînteia, l’étincelle, principal journal roumain que l’on pourrait comparer à la Pravda russe.
Il est assez difficile à imaginer aujourd’hui qu’on puisse mettre ainsi la presse sous tutelle et censurer les journalistes.
Les démocraties occidentales ne s’embarrassent pas avec ce genre de contraintes. La servilité et le zèle des éditocrates à servir les pouvoirs absurdes y est exemplaire.
Jusqu’en 2007, c’était la plus haute construction de la ville. Il est inspiré des gratte-ciels soviétiques construits à Moscou dans les années 50. D’autres villes du bloc de l’Est se dotèrent de cette modèle architectural imposant, jalousant les constructions des pays capitalistes.
Une statue géante de Lenine, érigée en 1960, faisait face à l’immeuble. Elle fut abattue quelques mois avant mon passage à Bucarest.
Le socle resta longtemps vide avant de recevoir il y a 4 ans une sculpture à la mémoire des résistants anti-totalitaires.
La Casa Scînteii fut à son tour le modèle qui servit à la construction de la Casa Poporului, située à l’opposé de la ville.
Pour aller plus loin...
Les gratte-ciels staliniens sur Wikipedia.