Nous avions jeté notre dévolu sur l’auberge face à la Tour de l’Horloge. Une plaque posée sur le mur en faisait la maison natale de Vlad Ţepeş, l’empaleur, le fameux voïvode de Valachie.
Nous sommes descendus au sous-sol. Il y faisait sombre, l’air était moite et enfumé. Nous avons très vite été reconnus comme des touristes étrangers.
Croiser un Européen de l’Ouest était encore un fait exceptionnel dans beaucoup d’endroits en Roumanie au printemps 1990.
Je ne sais plus autour de quoi avait tourné la conversation. Nos voisins de tablée avaient quelques rudiments de français, qu’ils avaient appris à l’école comme toute leur génération.
Nous ne parlions pas roumain, mais commencions déjà à avoir un peu de vocabulaire, principalement culinaire. Cependant, cela ne servait pas à grand chose. Dans les restaurants, quand ils étaient ouverts, la carte se limitait souvent à un plat, accompagné d’une salade de chou fermenté et de piment. Le choix était vite fait.
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