La vieille ville de Sighişoara est construite sur une colline. C’est de là haut qu’on prend la mesure de sa position stratégique. A ses pieds s’étale la ville nouvelle sur les rives de la Târnava Mare.

Elle fait partie ce ces nombreuses cités allemandes construites au Moyen-Âge. Ce n’est pas la plus grande, mais c’est probablement la mieux conservée, la plus emblématique.
Ses neuf tours portent les noms des corporations d’artisans saxons qui étaient chargées des défenses de la ville.

Avant de devenir une grande attraction touristique figurant sur les catalogues des tours-opérateurs, Sighişoara était une bourgade de province.
C’est figée dans un autre temps que nous l’avons découverte au printemps 1990. A l’époque, la Roumanie était encore très « décentralisée ». Ses bourgs de campagne comptaient de nombreuses industries, casernes, services administratifs… Les populations se déplaçaient peu.
Cela est assez difficile à imaginer aujourd’hui où de très nombreux Roumains s’expatrient pour aller travailler.

En 1990, la Transylvanie comptait encore une importante population germanophone, descendante des colons saxons appelés à défendre le Royaume de Hongrie contre les Tatars. Ces « Saxons » pouvaient venir d’Allemagne, mais aussi de Lorraine, de Flandres…

Au début des années 90, ces germanophones ont peu à peu quitté la Roumanie pour aller s’installer en Allemagne, attirés par les promesses d’une vie meilleure.
Cette désertion a porté un coup terrible au patrimoine architectural de la région.
Des villages entiers ont été abandonnés, des maisons squattées se sont peu a peu délabrées. 

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