Ceux qui avaient suivi les évènements de décembre 1989 à la télévision ou dans la presse se souviennent de ces drapeaux troués. Les Roumains les arboraient dans les manifestations en signe de victoire. Les armoiries communistes étaient avec plus ou moins de rage découpées, déchirées et jetées à même le sol.
Avec mon ami Patrick, nous nous étions partagé un de ces morceaux de tissu. Il vient de retrouver le sien, au fond d’une caisse dans sa maison de Thiérache.
Ces armoiries sont inspirées de celles de l’Union Soviétique, comme dans toutes les démocraties populaires.
Les Hongrois voisins les avaient supprimées après l’Insurection de Budapest en 1956.
Celles de la Roumanie socialiste mettent en valeur les richesses du pays ; l’agriculture, la forêt et l’industrie symbolisée par un derrick.
Il nous manque ici l’étoile rouge qui se trouvait entre les deux gerbes de blé…
La Roumanie est un des seuls Etats européens à posséder du pétrole dans son sous-sol. Ce fut aussi un des premiers à l’exploiter et à le rafiner, à Ploiești en 1857.
De ce fait le pays, au départ très agricole, s’industrialisa très tôt. Les souvenirs de cette époque faste (particulièrement entre les deux guerres mondiales) ont tendance à tomber en ruine un peu partout dans le pays.
Sur l’industrialisation de la Roumanie, le regretté Henry Chapier avait réalisé un documentaire en 2006, Printemps roumain, malheureusement indisponible sur la toile.
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