L’aïl des ours est une plante relativement commune dans nos contrées. Tout le monde en a plus ou moins entendu parler.
Il pousse dans les endroits frais et ombragés, forêts de hêtres, talus, fonds de vallons… Ses feuilles sortent à la fin de l’hiver. Ses fleurs s’épanouissent au printemps. Après la floraison, les feuilles jaunissent et finissent par disparaître. La plante est vivace. Les bulbes restent sous terre le reste de l’année. De fait, c’est une plante assez discrète qu’il n’est pas forcément facile d’observer.
L’aïl des ours était connu des Celtes et des Germains pour ses vertus médicinale. Le renouveau de l’intérêt pour les plantes sauvages en a fait une star, à l’image de ses petites fleurs en étoiles.
Il est aussi très appréciée pour ses qualités condimentaires.
Il a un goût très fin et se marie bien aux salades. Les bulbes et le reste de la plante peuvent aussi être utilisés. Avec modération car il est beaucoup moins productif que l’aïl cultivé.
En Bretagne, l’aïl des ours est surtout présent sur les côteaux ombragés qui surplombent la Loire. Il peut tapisser le sol en d’immenses colonies.
Ailleurs, il se fait plus rare, tout comme se font rares les endroits où l’on peut cueillir les plantes sauvages sans risque d’intoxication aux pesticides.
Les amateurs novices de plantes sauvages se méfieront. Il est possible de confondre l’aïl des ours avec l’arum ou le muguet, toutes deux des plantes très toxiques.
J’ai trouvé ce pied dans une petite ruelle du quartier du Moulin Blanc à Brest. Il s’est probablement échappé du jardin de l’auberge de jeunesse toute proche.
Brest, février 2020.